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Comment les Esséniens développent-ils la vision juste face aux défauts qu’ils portent ?

Bible Essénienne, psaume 26 de l’Archange Michaël

L’être humain est capable du meilleur comme du pire dans sa vie, ce qui fait de lui un être fragile. Un homme /une femme peut faire une promesse et le lendemain changer complètement d’avis en fonction des influences qu’il rencontre. Il est à la fois un être de lumière, mais également un être qui porte des zones d’ombre qui peuvent parfois prendre le dessus. Il peut être difficile d’aller explorer ses parts sombres surtout quand nous n’en avons pas conscience mais cela est plus difficile encore car nous nous identifions souvent à ces défauts. Pourtant, les défauts que nous portons sont bien souvent le fruit de notre hérédité que nous sommes invités à guérir. Il n’est donc pas nécessaire de cultiver une culpabilité face aux zones obscures de notre vie mais au contraire il faut pouvoir les regarder en face et de la bonne manière. La parole de l’Archange Michaël nous montre comment développer la vision juste à travers l’animal totem de la chouette :

Médite sur la chouette qui peut voir même lorsque le soleil est couché et que l’obscurité règne. Dans certains aspects et circonstances de ta vie, apprends à devenir semblable à la chouette développe ta capacité à percevoir dans la profondeur des ténèbres. Entre consciemment dans le monde où règnent l’obscurité et l’imperfection, non pas pour y demeurer, mais pour y découvrir un monde bien réel auquel tu n’appartiens pas, mais qui peut t’influencer et qui, dans l’idéal, ne doit pas diriger ta vie ni la limiter.” versets 1 et 2

L’Archange nous transmet une vision animiste du sens de la vie sur terre pour entrer en contact avec nos défauts. Dans la tradition essénienne, prendre soin des minéraux, des végétaux et des animaux est fondamental. En effet, les Esséniens considèrent ces 3 règnes comme des sages car pour eux tous les êtres vivants portent une intelligence divine, ils sont donc dignes de respect. Les Esséniens se tournent donc vers la nature pour y trouver des réponses, des enseignements. Dans la tradition essénienne, la chouette est un animal sacré. Là où dans certaines coutumes populaires elle était réduite à être crucifiée aux portes des maisons, à être diabolisée comme un animal de « sorcellerie », elle est respectée et honorée dans la culture essénienne.

La chouette est un animal qui voit dans la nuit, en cela on dit qu’elle possède la vision nocturne. Cette vision nocturne les Esséniens cherchent à la développer, non pas sur un plan physique mais sur un plan subtil pour voir clairement les influences à l’œuvre dans leur vie. Les Esséniens ne cherchent pas à voir, avec leurs yeux physiques, des auras ou des êtres invisibles mais ils cherchent à s’éveiller face aux défauts qu’ils portent. Par ce travail ils peuvent s’étudier et s’observer eux-mêmes dans la neutralité.

L’Archange Michaël nous invite donc à nous relier à cet animal du règne de la Terre Mère comme pour s’approcher d’une messagère et d’une amie qui pourra nous accompagner à regarder dans les profondeurs de la bonne façon, avec discernement. Sa parole nous invite à identifier les forces cachées qui nous influencent à notre insu, pour pouvoir les regarder avec détachement, sans jugement. Il nous indique que les zones non vertueuses que nous portons doivent être observées, vues et nommées, afin de ne pas être inconscients de ce qui vit dans les profondeurs de notre être, mais d’identifier clairement ces forces qui nous habitent.

L’imperfection est la condition de l’incarnation terrestre et c’est le lot de chaque femme et homme en ce monde. Néanmoins, cela ne veut pas dire que tu ne peux pas donner en toi une place de plus en plus grande à la Lumière, au monde divin. Bien au contraire, c’est le but de l’homme et c’est en percevant l’imperfection dans ce qu’elle est réellement que tu pourras trouver la force de cultiver en toi la véritable lumière.” verset 4

L’Archange Michaël nous explique que l’imperfection est la condition de notre incarnation. Cependant, nous revenons sur terre pour transformer nos imperfections. C’est le but originel de l’incarnation de l’homme sur la terre mais l’humanité a perdu le sens de sa vie sur terre. Pour cultiver la véritable Lumière il est nécessaire de s’appuyer sur nos imperfections qui constituent en réalité un terreau. C’est tout un travail de transformation et de sublimation pour passer de l’ombre à la lumière. Ainsi, les Esséniens considèrent les défauts comme une terre fertile pour transformer, à l’image des alchimistes, le plomb en or, et ainsi faire grandir les vertus. En effet, ne dit-on pas que nous portons les défauts de nos qualités ?

Pourquoi aller voir ses parts sombres ?

Cette démarche s’adresse à celui qui veut s’améliorer, se transformer, cultiver une vie vertueuse, amener la Lumière dans sa vie. La sagesse essénienne nous enseigne que pour vivre avec la Lumière il ne suffit pas de le vouloir et de se concentrer uniquement sur le côté lumineux de la vie, mais il faut aussi trouver la force de l’incarner dans le concret. Un arbre fleurit et donne des fruits parce qu’il est bien enraciné, il va puiser ses forces dans les profondeurs de la terre là où vivent les vers et l’humus, dans un monde de décomposition qui est en réalité une puissante source de nutriments pour lui. La nature nous montre l’écriture parfaite du chemin de la floraison. Seulement pour aller vers la Lumière il est nécessaire de voir le sombre en soi afin de pouvoir reprendre nos vies en mains et de ne plus êtres dirigés par des forces instinctives incontrôlées, mais bien de mettre ses défauts au service de la Lumière comme une force de vie.

Écoute le message de ton Père et, comme la chouette, apprends à pénétrer consciemment dans l’obscurité sans pour autant faire partie de ce monde et sans te faire capturer par lui. Ne le condamne pas, sois libre de préjugés, mais prends-le comme un bouclier qui t’empêchera de te perdre et de tomber.” verset 12

L’Archange nous délivre un message d’amour et de tolérance vis-à-vis de nous-mêmes, envers tout ce que nous portons à l’intérieur de nous. La connaissance de soi dans la Lumière comme dans les ténèbres est en réalité une force, un bouclier qui peut nous empêcher de tomber. Si tu te connais toi-même tu es dans la force, si tu attends que les autres te disent qui tu es alors tu deviens faible, vulnérable parce que dépendant d’une information extérieure à toi-même, bien que l’extérieur soit important car il est un miroir révélateur, un indicateur sur le chemin.

Pour le monde divin tout peut être transformé, il faut juste avoir une vision plus large de la notion de défauts : ils sont en réalité une terre fertile pour faire germer le potentiel divin.

Stéphanie Justice

Le 30 novembre 2024